« Inclassable, ça se range dans quelle catégorie ? », c’est par cette phrase que L’étoile de la Bergère commence. Peut-on vraiment catégoriser l’inclassable ? Ou le paradoxe qui en découle était-il insondable, au même titre que dans la phrase « cette phrase est fausse » ? D’ailleurs, cette phrase est fausse, mais elle est vraie, alors est fausse, donc elle est vraie…
L’étoile de la bergère n’est pas qu’un paradoxe. C’est un conte raconté la veille de Noël par un père à sa fille, comme une histoire pré-nocturne que l’on écoute en plusieurs épisodes. Dans le royaume de Nérode, roi et Tyran, le monde ne tourne pas rond : les hommes ne doivent plus réfléchir, les enfants sont envoyés à la guerre, les usines produisent des bonbons qui donnent des caries aux dents. Le monde est sombre, le soleil ne se lève plus du bon côté.
Mais un beau jour, Christophore, mage et bricoleur, entend parler d’une jeune fille, l’enfant-reine, qui a le pouvoir de bousculer ce monde. Il décide alors de partir à sa rencontre et de lui donner toutes les clés pour réussir sa mission. Elle est le vent qui souffle les nuages couvrant la lumière, elle est l’Espérance qui fait mouvoir les planètes dans tout l’univers. Mais qu’apporter à l’enfant pour lui montrer le monde ?
Christophore erre dans les dédales de son quotidien. Son errance lui offre le plus beau voyage, celui de redécouvrir le monde par les yeux d’un enfant, quand tout est nouveau, quand tout doit être questionné. Qu’est-ce que le pardon et l’oubli dans une vie dans laquelle tout va trop vite ? Comment sortir de la brume des Regrets quand nos yeux ne sont plus capables de voir ? Il découvre le cœur.
Le cœur comme ultime rempart à la sénescence des sentiments.
Le cœur comme lucarne vers l’immensité des choses.
Le cœur a ses raisons que la raison n’ignore pas.
De la liberté de choisir sa destinée, à la rencontre avec des hédonistes, Christophore construit son histoire en interaction avec tout ce que l’humanité fait de plus beau : la culture. De ses yeux naissent les autres, car chaque monde en recèle un autre. Dans le livre par exemple, chaque tâche d’encre qui forme une lettre, renferme en elle la promesse d’un monde meilleur, un monde composé de solvants, de colorants, de liants, et des milliards d’atomes.
Dans les aléas de sa vie, il est confronté à l’insoutenable légèreté de son existence : il ne peut prendre qu’un seul chemin pour le mener vers l’enfant-reine, mais ce chemin dispose d’un nombre incalculable de possibilités. Face au temps qui court, Christophore doit saisir les opportunités, qui sont comme des nouvelles bifurcations sur la route de son destin. Chaque opportunité ouvre un espace interminable, fait d’une spirale fractale, qui ne s’estompe jamais.
Oui, c’est bien là l’histoire de Christophore. En quête de sa destinée, il se lève avec la volonté de parcourir le monde dans l’espoir de le connaitre, puis de le transmettre. Pour Jean-Paul Sartre, l’enfer c’est les autres et Christophore le sait, il est soumis au jugement d’autrui. Mais pour arriver à son Étoile, il devra devenir lui-même, celui qu’il a décidé d’être, dans toute sa substance, son individualité.
En partance vers l’Étoile de la bergère
Christophore, mage bricoleur s’émancipe
Sur la toile des histoires parfois légères
Mais toujours vibrantes, en sondant les principes
Pour en extirper toutes les réalités
Il veut rejoindre l’enfant-reine, au regard d’or
Qui fera renaître le soleil presque mort
Car il ne chauffe plus les corps ni les visages
Cette naissance est un présage pour les Hommes
En conflit de sentiments et de pourrissage
Mais doit-il abandonner ses obéissances
Pour commencer à retrouver son existence ?
Au travers de tous les mondes et caractères
Son chemin ne retourne jamais en arrière
En traversant tout ce que peut offrir la vie
Merci à BOZON2X Éditions pour l’envoi et la confiance.
A retrouver
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