Fabien Arca, K/C

Aberdeen, États-Unis. Rien à faire. Spleen, spliff et alcool. La défonce entre potes. Mais l’avenir ? Terne, monstrueusement terne. Les sentiments font naufrage loin de la rive du bonheur. Qu’est-ce qui pourrait les sauver ?

Le narrateur, un jeune. Un lycéen. Une famille qui se déchire. Une scolarité qui se déchire. Il est sous l’arbre pendant le tonnerre. De quoi rêve-t-il ? Tout plaquer pour sa passion : la musique. Avec sa guitare et sa voix il se transforme. Il expulse tout. Il oublie tout. Il devient tout. Et son pote Kriss, profil de basketteur, Il s’en fout du sport. Il aime la basse. Et le punk rock.

Les deux veulent jouer de la musique, pas simplement reprendre des morceaux, mais les écrire, les inventer et les sentir sur leurs peaux, entre leurs poils, sentir la musique enivrer leurs corps et leurs cœurs, sentir la musique bousculer leurs émotions et leurs sentiments.

La musique. Le punkrock. 3 instruments : la guitare, la basse et la voix. Et quelques riffs. Le son poussé à fond. Les murs tremblants. Les cheveux en mouvement. Le corps vibrant. Qu’un mot : vivant.

K/C, c’est à la fois l’adolescent qui se cherche, celui qui s’oppose à l’absurdité du monde. K/C, c’est aussi celui qui se trouve, par delà le conformisme et les idées reçues, bien loin de la condescendance ambiante. K/C, c’est enfin celui qui rêve, qui rêve d’un monde meilleur mais qui rêve sans aucun doute de conquérir sa vie.

Note : 8 sur 10.

Laisser un commentaire