Je me suis retrouvé face au vide, un vide matérialisé sur les murs dénudés de ma nouvelle demeure. Il n’y avait rien. Aucune aspérité pour venir effleurer ma peau. Aucune couleur que le soleil puisse éclairer.
Je devais dès lors combler ce vide. Mais que mettre sur ces murs ? Un miroir ? Il y avait c’est vrai, une profondeur insoupçonnée dans les pièces que j’habitais, et le miroir possède cette faculté de transformer les plus petits espaces en océan.
Un tableau ? Mais quelle peinture choisir ? Un classique Entrée du village de Voisins, pour verdir la pièce ? Un dessin original osé de Bastien Vivès ? La pléthore des possibilités ne m’a jamais réussi, dans ces moments de doute, j’ai toujours choisi la logique.
Et la logique voulait que je combine les deux : pour combler le vide, j’ai décidé de me peindre sur le mur.