Herman Melville, Moby Dick

Ecoute mon ami. Entends-tu ce doux son ? C’est l’appel du grand large, le cri de l’océan. Il sort de ce livre, écrit par Herman Melville. Il t’appelle. Va vers lui. Entends-tu l’équipage monter sur un bateau ? C’est le Pequod. Il y a le capitaine Achab et Ismaël et Queequeg aussi. Ouvre ce livre et tu pourras les rejoindre. Lis le et tu seras projeté dans leur aventure. Tu pourras t’imaginer en jeune marin fougueux venu des îles britanniques, ou encore en un courageux soldat issu du lointain orient ou peut-être même en un marron rebelle ayant fui la plantation de son maître. Ici, c’est ton histoire mais aussi celle des autres. Mais écoute… les voiles se gonflent le bateau prend le large. Entre toi et ta destination il n’y aura que l’océan. Ta destination ? Moby Dick, un mastodonte. Une baleine qu’Achab a juré de tuer. Ce sera l’Homme contre la nature. Une bataille entre la civilisation et le monde sauvage. Et sauvage n’est pas un grand mot. Moby Dick est une légende, personne n’a pu la harponner, et ceux qui ont tenté ont souvent dû le payer très cher. C’est le cas du capitaine Achab. Moby Dick lui a arraché la jambe. C’est une histoire personnelle et tu peux voir sa résolution. Car le combat est proche. Achab est bien décidé à tuer Moby Dick et si tu acceptes de plonger dans ce livre, tu seras aux premières loges pour voir cela.

Ca y est le bateau est au grand large. Le vent est favorable, la mer est bonne aujourd’hui. L’Homme est prêt à accomplir sa quête, à prendre sa revanche sur la nature, car c’est bien une histoire de vengeance. Moby Dick doit payer. L’eau marron commence à tourbillonner, les vagues sont de plus en plus hautes. Si tu tends l’oreille tu peux entendre les premiers marins prier leurs dieux. Ils en ont tous un. Mais ici le seul dieu c’est l’océan. C’est lui qui décidera si tu vis ou si tu meurs. Allez, viens, lis Moby Dick, et tu comprendras jusqu’où la vengeance peut mener. Halifax, Santa Fe, Hanoï sont des destinations rêvées pour beaucoup. Mais là, c’est vers la plus belle des choses que tu peux te diriger. Vers ce que les Hommes désirent le plus au monde : la vengeance. Œil pour œil, dent pour dent.

Déjà, les vagues commencent à gonfler. Elles s’énervent. Le bateau tangue. Et les prières se font de plus en plus entendre. Mais qui viendra sauver l’équipage ? Pas un des hypothétiques dieux qu’implorent les marins. Ici ils sont des pantins. Et c’est Poséidon qui tire les ficelles. Il dirige le bateau droit vers le puissant Njord sous les rires de Varuna. Viens voir ami, tu verras jusqu’à quel point peut tanguer un bateau sans couler. Il faudrait faire demi-tour mais il faut trouver Moby Dick. Tu verrais ami, tout le monde est terrifié, même le plus aguerri des marins. Achab n’en démordra pas, ses yeux flamboient, Moby Dick est proche. Mais le bateau tangue et tangue encore, tels un pendu accroché à son arbre. Ces gens sont condamnés et ils le savent. Allez, plonge toi dans ce livre et tu sauras. Tu sauras jusqu’où peut mener la vengeance et combien de personnes ell… Ho, mais attends… Mais oui ! Ecoute. C’est le chant d’une baleine. Ca y est je la vois, vite prend ce livre et observe là. Elle n’est pas bleue, ni même marron ou grise. Elle est immaculée. On dirait de l’ivoire. Une immense masse d’ivoire. Achab trépigne, le combat approche. Il n’y a plus de bien ou de mal, de sauvage ou de civilisé, d’humain ou de bête. Il n’y a plus que des tas de chaires qui foncent les uns sur les autres, qui se cognent, larmoient, hurlent…

Lis Moby Dick mon ami. Lis. Viens voir ce que la vengeance peut engendrer. Comment elle peut rendre fou. Le capitaine Achab était prévenu et le voilà vaincu. Vaincu par la nature, par l’océan. L’océan est invincible, il engloutit tout le monde dans ses eaux sombres aux teints marrons. Car le bleu c’est pour les plages, ici aucun homme, aucune femme, ne ressort des vagues s’il ou elle tombe par-dessus le bastingage. Allez, lis ce livre et tu sauras que, quel que soit ton statut, ta richesse, ta couleur de peau ou ta religion, l’océan t’avalera si tu es imprudent, ou juste au mauvais endroit. Et n’oublie pas, lorsque tu te retrouves dans les profondeurs de l’océan, ni Messie, ni prophète, ni valkyrie ne viendront te sauver pour te faire remonter à la surface. Il n’y aura plus que toi, seul, au fond de l’océan avec pour seule musique le chant d’une baleine.

Ce bateau de bonne facture
Gonfle ses voiles dans le vent
Une cigogne suit la belle armature
Et gonfle ses ailes bravant
Les grands mâts de facture aisé

Qui sous les ailes gonflées de vent
De cette cigogne peinée
Facture à la mer brisement
Et plumes de cigogne tombée
Suivant le dos blanc et gonflé

D’une baleine; la cigogne
Ne doute pas de la facture
Au prix gonflé comme par l’hélium
Cette facture élevée
N’intéresse pas la cigogne

Note : 10 sur 10.

Il n’est aucune bête sur terre dont la démence ne soit surpassé par celle de l’homme

Herman Melville

Contraintes d’écriture : Personnification en quatre paragraphes, avec le mot « marron » imposé. Puis, une redonde avec « facture », « gonfler » et « cigogne ». (voir la page « Nos contraintes d’écriture » pour plus d’explications)

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